Le président vénézuélien Nicolas Maduro a prêté serment, ce vendredi 10 janvier, pour un troisième mandat de six ans lors d’une cérémonie controversée à Caracas. Tandis que ses partisans y voient une victoire de la démocratie, l’opposition et plusieurs puissances internationales dénoncent une « usurpation du pouvoir ».
Lors de son investiture, Maduro a promis un mandat de « paix, prospérité, égalité et nouvelle démocratie ». Ce discours intervient dans un contexte tendu, marqué par des accusations de fraude électorale. L’opposition, qui soutient le candidat Edmundo Gonzalez Urrutia, conteste les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet dernier, qualifiant la cérémonie de « coup d’État ».
La cérémonie a rassemblé quelques alliés du régime, tels que les présidents cubain Miguel Diaz-Canel et nicaraguayen Daniel Ortega, mais a été boycottée par la majorité des dirigeants étrangers. Pendant ce temps, des manifestations pro-Maduro étaient organisées sous haute surveillance dans les rues de Caracas.
Réactions internationales
Les États-Unis et l’Union européenne ont vivement critiqué l’investiture, qualifiant le processus de « simulacre ». Washington a renforcé ses sanctions contre le régime, tandis que Londres a adopté des mesures punitives contre plusieurs figures clés du pouvoir vénézuélien. En revanche, la Russie, par la voix de Vladimir Poutine, a félicité Nicolas Maduro, affirmant son soutien au président vénézuélien.
Appels au dialogue
Le président brésilien Lula et son homologue français Emmanuel Macron ont appelé Maduro à renouer le dialogue avec l’opposition afin de rétablir la démocratie et la stabilité dans le pays. Ils ont également exhorté à la libération des prisonniers politiques.
Maduro, qui dirige le Venezuela depuis 2013, continue de gouverner malgré la contestation internationale et intérieure, consolidant son pouvoir au sein d’un pays plongé dans une crise politique et économique sans précédent.