Le Parlement libanais se réunit ce jeudi 9 janvier pour élire un président de la République, mettant potentiellement fin à plus de deux ans de vacance institutionnelle depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre 2022.
Le général Joseph Aoun, chef de l’armée libanaise, apparaît comme le candidat favori. Soutenu par des puissances influentes comme les États-Unis et l’Arabie saoudite, il bénéficie également de larges appuis politiques internes, notamment ceux des blocs sunnites, druzes et des Forces libanaises. Ce soutien s’est consolidé après le retrait de Sleimane Frangié, candidat jusque-là soutenu par le Hezbollah.
Traditionnellement, le poste de président au Liban revient à un chrétien maronite, selon un système de partage confessionnel des pouvoirs. Cependant, les divergences entre les blocs politiques ont longtemps bloqué le processus électoral. Ces tensions sont exacerbées par le rôle historique du Hezbollah, qui a souvent entravé les candidatures en s’abstenant de participer aux séances, privant ainsi le Parlement du quorum nécessaire.
Les récentes évolutions, marquées par l’affaiblissement du Hezbollah et des alliances renouvelées, semblent lever les principaux obstacles. La session de ce jour pourrait ainsi marquer un tournant majeur pour le Liban, offrant une chance de stabiliser une situation politique et institutionnelle fragile.