Une offensive menée par des groupes jihadistes et rebelles pro-turcs a déclenché des combats intenses dans le nord-ouest de la Syrie, principalement à Idleb et Alep. Depuis mercredi, ces affrontements ont causé plus de 300 morts, dont 28 civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Alep, longtemps sous contrôle gouvernemental, est désormais en grande partie dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), marquant une escalade majeure dans le conflit syrien.
Profitant de la surprise, les forces rebelles ont coupé la route stratégique reliant Damas à Alep, forçant les troupes du régime à se retirer. Des localités clés, dont Saraqeb, ont été prises. À Alep, les bombardements incessants et l’interdiction de circuler plongent la population dans une situation critique. De nombreuses familles fuient vers des zones plus sûres, notamment Hama et Homs.
Le régime syrien a envoyé des troupes spéciales et des combattants alliés depuis Deir Ezzor et d’autres régions pour contenir l’avancée rebelle. Toutefois, le front reste fragilisé par le départ récent des forces du Hezbollah, redéployées au sud du Liban.
La Russie a intensifié ses frappes aériennes à Alep, marquant un retour significatif depuis 2016. La Turquie, bien que prudente, observe cette escalade comme un levier potentiel contre le régime de Bachar al-Assad. Ankara redoute toutefois un afflux massif de réfugiés en cas de déstabilisation accrue dans la région d’Idleb.