Le groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a jugé arbitraire l’arrestation et la détention du constitutionnaliste béninois Joël Aïvo. Dans un avis daté du 15 août, rapporté par les médias locaux, l’organisme onusien conclut à la violation de plusieurs droits de cet opposant, détenu depuis le 15 mai 2021 et condamné à dix ans de réclusion criminelle pour complot contre la sûreté de l’État et blanchiment de capitaux.
Le groupe de travail demande au gouvernement béninois de prendre les mesures nécessaires pour reconsidérer sans tarder la situation de Joël Aïvo, de manière à la rendre conforme aux normes internationales applicables, notamment celles énoncées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Compte tenu des circonstances particulières de ce dossier, le groupe de travail estime que la mesure appropriée serait de libérer immédiatement Joël Aïvo et de lui accorder une indemnisation, conformément au droit international.
L’organisme des Nations Unies demande également au gouvernement béninois de veiller à ce qu’une enquête approfondie et indépendante soit menée sur les circonstances de la détention arbitraire de Joël Aïvo, et à prendre les mesures appropriées à l’encontre des responsables de la violation de ses droits.