Le jeune Béninois Steve Amoussou, arrêté le 12 août 2024 au Togo, devra encore attendre pour connaître son sort. Son procès, initialement prévu pour ce mois-ci, a été reporté au 20 janvier 2025. En cause, une exception d’inconstitutionnalité soulevée par la défense, qui divise profondément les parties en présence.
Une question d’inconstitutionnalité en débat
Lors de l’audience, les avocats de la défense ont indiqué avoir introduit un recours pour exception d’inconstitutionnalité, désormais transmis à la Cour constitutionnelle. Cependant, le ministère public conteste la validité de cette démarche, arguant que les articles invoqués par la défense ne sont mentionnés dans aucun document officiel, rendant ainsi la procédure irrecevable.
Les chefs d’accusation
Steve Amoussou fait face à plusieurs accusations : harcèlement via des communications électroniques, diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, et incitation directe à la rébellion. Lors de l’audience du 18 novembre 2024, la défense a dénoncé des irrégularités dans l’arrestation de leur client, qualifiant la procédure de « viciée » et réclamant sa remise en liberté. Les avocats ont également souligné que les personnes impliquées dans son interpellation avaient déjà été jugées et condamnées.
Un débat houleux
Le ministère public, pour sa part, a rejeté les arguments de la défense, qualifiant les exceptions de nullité soulevées de « stratagèmes opportunistes ». Selon lui, la Cour n’est pas compétente pour examiner les conditions de l’arrestation de Steve Amoussou. En réponse, le juge a exhorté la défense à se concentrer sur d’autres aspects du dossier.
Avec ce nouveau report, le sort de Steve Amoussou reste incertain. Le rendez-vous est désormais fixé au 20 janvier 2025, laissant encore planer le doute sur l’issue de cette affaire qui continue de faire couler beaucoup d’encre.